Un potager sur ma terrasse… C’est reparti!

Été 2018

 L’histoire en (presque) direct du démarrage d’un potager -bio bien sûr!- sur ma terrasse: de mois en mois, je vous raconterai son installation, mes essais, mes erreurs et réussites. Quel matériel j’utilise, ce que je sème, plante et récolte; comment je fais face aux problèmes: ravageurs et autres maladies; et je m’étalerai sur la satisfaction de produire de beaux légumes comestibles chez soi. Alors on y va, je vous raconte?


 

Les beaux jours revenus, les « Saints de glace » passés, il a fallu mettre les bouchées doubles sur la terrasse !

D’abord recharger (la « lasagne » s’est tassée) et compléter la terre des bacs en utilisant les matériaux (feuilles, déchets verts) accumulés pendant l’hiver et le début du printemps ; un peu de varech sec, collecté au bord de la mer enrichit ce compost, recouvert d’une petite couche (moins de dix centimètres) de terreau bio du commerce.

Le varech : Un trésor pour vos légumes

Peut-être avez-vous remarqué ces petits (ou gros) amas d’algues séchées, rejetées sur les plages par la mer après les tempêtes… les Bretons l’appellent « varech » et de tout temps l’ont récolté pour amender leurs cultures, l’épandant tel quel ou le transformant en cendres.

Il contient, outre une matière organique facilement décomposable, de nombreux minéraux nutritifs (azote, potasse, calcium, magnésium, soufre) et des oligoéléments indispensables à la bonne santé des plantes.

Si vous avez l’occasion d’en trouver lors de vos promenades, n’hésitez pas à en ramasser, le choisissant bien sec (pour ce faire, un sac poubelle convient d’autant mieux que l’on peut le fermer). Pour un petit potager, il n’est pas nécessaire d’en ramasser des tonnes.

Mélangé (réduit en petits morceaux) aux autres éléments de la « lasagne » décrite dans le premier article, il enrichit la terre ainsi obtenue ; mais si ce sont des algues suffisamment fines vous pouvez les répandre en surface de la terre de plantation, c’est idéal pour les tomates, betteraves, pommes de terre qui sont gourmandes en potasse.  

Puis plantations et semis.

J’avais eu soin de préparer à l’abri des plans de potimarron que j’ai distribués dès le 15 mai en bordure des bacs pour qu’ils se développent à l’extérieur, l’idée étant de les faire courir (sinon c’est très envahissant) sur le rebord en pierre de la terrasse.

Quelques plans de haricots mange-tout (princesses) ont de même été préparés et installés ; les petites gousses commencent à se former (c’est le moment de contrôler sérieusement les limaces, cf article précédent…)

Une surprise : des pommes de terre de l’an dernier oubliées dans la terre ont produit trois magnifiques plans, ce sera ma première récolte.

Je me suis aussi rendue à la Ferme Nos Pilifs pour m’y procurer des plants de tomate Black Cherry, champagne et cœur de bœuf ainsi que des herbes (estragon et ciboulette), des carottes parisiennes et des laitues batavia. Il y a du choix à cette adresse.

Ensuite à La pousse qui pousse à Saint-Gilles, j’ai trouvé des plantes originales en godets : aubergine allongée, menthe pamplemousse, basilic cannelle, shizo japonais, estragon mexicain (une variété de tagète). Un vrai coup de cœur que cet endroit où l’on vous parle des plantes avec compétence et enthousiasme !

Tout cela va enrichir la diversité de mes productions ; en effet deux mètres carrés cultivables, c’est peu, il vaut donc mieux se concentrer sur les légumes et les herbes à haute valeur ajoutée, ceux que l’on a du mal à trouver dans le commerce ou dont la fraîcheur indispensable est assurée par une cueillette au gré des besoins.

Sinon, puisqu’à présent la terre est bien réchauffée j’ai procédé à des semis : pois gourmands, bettes colorées, roquette. Il est encore un peu tôt pour confirmer leur réussite et je dois lutter pour permettre leur accès à la lumière, les plantes déjà en place développant déjà une belle végétation.

Le truc de la jardinière :

Sur le balcon ou la terrasse n’oubliez pas l’esthétique !

Dans un tel cas de figure l’œil doit trouver son compte. Le contraste entre les différents feuillages (taille, couleur), leur port (grimpant, retombant) doit guider le choix des plantes et leur emplacement ; et puis les fleurs comestibles, complétant le tableau pourront éventuellement aider à repousser les insectes nuisibles.

Quelques idées :

  • Les potimarrons et les tomates de toutes tailles et couleurs (retombantes)
  • Les betteraves à tiges multicolores
  • Les haricots et les pois (grimpants)
  • Les capucines, bourraches, tagètes, cosmos.
  • Un rosier et une clématite pour attirer les pollinisateurs.

 


Lors du prochain article, en septembre, je vous ferai part du bilan de ces productions expérimentales (je teste beaucoup comme vous le constatez !).

Illustrations: Lou Koudoyor