La pratique de la pleine conscience vise à centrer l’individu dans l’instant présent. Quand appliquée à l’acte de manger, cette technique nous permet d’ancrer nos habitudes alimentaires à l’écoute de nos cinq sens et de notre instinct pour gagner en bien-être et renouer le plaisir de manger.
Formée en alimentation ressourçante, Stéphanie chenard propose, à travers son projet MINDFOODNESS, des ateliers, des repas guidés et un coaching individuel pour accompagner son public dans le voyage de la pleine conscience en alimentation. Nous lui avons posé 5 questions afin d’en savoir plus sur sa pratique.
Quelle est la philosophie de Mindfoodness?
L’objectif de Mindfoodness est de promouvoir une alimentation qui ait du sens dans tous les choix impliqués par le fait de se nourrir : quels produits j’utilise, comment je cuisine et comment je mange. On est en plein dans ce qu’on appelle une alimentation durable car l’idée est de respecter aussi bien son environnement externe (la planète) que son environnement interne (nous-mêmes). Et la cerise sur le gâteau avec Mindfoodness, c’est le plaisir. Pour moi manger est un acte joyeux, d’échange, de connexion et de plaisir des sens. Et quand je donne des cours, que j’anime un atelier ou que je cuisine sur un stage, je veux mettre ça en avant.
Manger, cuisiner, produire, servir : ce sont des actes d’amour!
Peux-tu nous expliquer les principes ayurvédiques en nutrition et comment tu les met en place?
Je me suis formée en alimentation ressourçante et en ayurvéda et les principes fondamentaux que j’en ai retenu sont le respect des produits tant dans leurs choix que dans leur préparation ou la façon de les servir. On parle de « nourritures vraies », des aliments qui sont frais, cultivés dans le respect du sol et des ressources de la terre, de saison, le moins transformés possible.
En ayurvéda, l’alimentation est considérée comme un médicament et tout passe par la digestion : donner les bons aliments au corps et les cuisiner de manière à ce que tous les bienfaits nutritionnels de ceux-ci soient assimilés et digérés.
Et cela va encore plus loin car la digestion est aussi impactée par notre état émotionnel. Le cadre, les gens avec qui on partage nos repas, les intentions du cuisinier et notre humeur vont avoir des répercussions sur la façon dont on va digérer.
En tant que coach en alimentation consciente, quels sont les défis les plus courants auxquels ton public fait face?
L’alimentation consciente, c’est se connecter au moment présent et à l’acte de manger via nos sens et un esprit ouvert et non jugeant. Avec l’utilisation de nos cinq sens, nous prenons conscience de nos sensations physiques, émotions et pensées, pour décider quelle est la meilleure façon de nourrir notre esprit, notre corps et notre âme. En plus de reconnaître les réponses à la nourriture (j’aime, je n’aime pas ou neutre) sans jugement, nous prenons conscience de la faim physique et des signaux de satiété. À travers des ateliers, des repas guidés ou bien des coachings individuels, je guide des personnes qui peuvent être déconnectées de leurs sensations et besoins physiques, prises dans des schémas alimentaires qui ne leur conviennent pas et qui peuvent être source de souffrance, ou bien tout simplement des personnes qui veulent mettre plus de plaisir et de sens dans leur lien avec la nourriture.
Un conseil à donner pour cuisiner de manière plus durable?
Ecouter la nature : manger des produits de saison, locaux, bios… c’est du bon sens et assez facile à mettre en place.
Quels sont tes projets coup de cœur en alimentation durable à Bruxelles?
Oulala il y en a tellement : Thecle dubuis et son projet High Thècle culinary; Charlotte, la Robin des Bois d’APUS et les Cocottes Volantes; Emilia et ses tisanes magiques Hierba buena; Anne Colonval d’URBI Leaf et ses délicieuses micro-pousses; Zofia maraîchère de Smala Farming; Les Gastrosophes, aussi un autre projet Robin des Bois! Et tant d’autres…!
Illustrations: Mariia Timofeeva