Le mot: RSE

ODD, CO, GIEC, GES, AE... Les acronymes fleurissent partout, et encore plus quand il s'agit des études environnementales. Dot to dot vient à la rescousse pour vous expliquer un peu tout ça. 

RSE kézako ?
Préparez-vous à retrouver cet acronyme de plus en plus souvent. La RSE ou responsabilité sociale (ou sociétale) et environnementale des entreprises, c'est un peu la boussole indispensable pour guider les entreprises vers un avenir plus durable et éthique, dans un paysage économique en perpétuelle mutation.
Contrairement au greenwashing, la RSE est un engagement honnête des entreprises envers la société et l'environnement. Elle repose sur quatre piliers essentiels : économique, social, sociétal et environnemental.
Tout en restant économiquement pérenne, une entreprise qui pratique la RSE prendra donc en considération les indicateurs faisant état du développement humain, de l'écosystème dont elle fait partie ainsi que de son impact environnemental.
Le concept de RSE est né en 1952 dans le livre "Social Responsibilities of the Businessman" de Howard R. Bowen. L'auteur y ouvre pour la première fois une discussion globale sur l'éthique des affaires et la responsabilité sociale. Il jette les bases permettant aux dirigeants d'entreprise et aux universitaires d'envisager ces sujets dans le cadre de la planification stratégique et de la prise de décision managériale.
 

Sur le plan environnemental, la RSE encourage la réduction de l'empreinte carbone, l'utilisation de sources d'énergie renouvelables ou la minimisation des déchets. Sur le plan social, elle promeut le respect des droits de l'homme ainsi que les principes de diversité, équité et inclusion (DEI). Mais la RSE s'étend également aux dimensions économiques, car elle vise tout de même à assurer la viabilité des entreprises sur le long terme, tout en contribuant au développement économique des communautés locales. En anglais, le concept est souvent simplifié par les "3 P"  pour "People, Planet, Profit".

Depuis 2010, la RSE est encadrée par la norme internationale ISO 26000. Pour la première fois, le concept qui jusque-là était plutôt libre d'interprétation, est défini comme "responsabilité d'une organisation envers les impacts de ses décisions et activités sur la société et l'environnement". Mais si la norme ISO 26000 encadre la RSE à l'échelle mondiale, rien n'empêche les entreprises qui le souhaitent d'aller au-delà du cadre légal en s'engageant volontairement dans un dialogue ouvert avec toutes leurs parties prenantes pour s'améliorer continuellement, autant sur leur empreinte carbone que sur la production circulaire ou le recyclage des produits qu'elles mettent sur le marché.

 

En Europe, si avoir une politique RSE n'est pas encore obligatoire pour les entreprises, elle représente malgré tout une vraie avancée et illustre une vision encourageante d'un monde des affaires plus équitable, équilibré et durable.


Illustrations: Sophie Weidler Bauchez