Santé sauvage, Késako ?
C’est la vitalité, la santé instinctive ! Celle qui demande de ré-apprendre à écouter son corps, ses besoins et ses limites. Reconnecter avec son propre rythme au travers d’un système défaillant qui nous demande d’en faire toujours plus et de se mettre de côté.
Santé sauvage, c’est une sorte de révolte qui sort de terre et qui fleurit pour réaffirmer ce qui est bon et juste.
Ce projet est né en même temps que la pandémie mondiale, l’heure de questionner la santé dans cette drôle d’époque consumériste qu’est la nôtre, où les rayons des supermarchés sont remplis d’aliments importés et de produits dont nous n’avons même pas besoin. Sur la notice, des ingrédients toxiques et inconnus pour Monsieur et Madame tout le monde. On y trouve parfois même des substances qui finissent par rendre les consommateurs dépendants. Nous avons mis notre santé entre les mains des autres. Politiques, multinationales, … Comment se fait-il qu’aujourd’hui, pour m’alimenter convenablement, pour prendre soin de ma santé et donner à mon corps l’énergie qui le rendra vivant, je doive jouer au Cluedo dans un supermarché ?
Santé sauvage c’est premièrement un acte politique avec un objectif de partage de recettes dans le but de se réapproprier sa santé, son corps et ses idées pour un mode de vie plus en accord avec la/sa nature.
Les intentions de ce projet sont multiples. C’est l'envie de partager des idées et des conseils pour prendre soin de sa santé physique et émotionnelle en poursuivant un objectif de décroissance. C’est montrer que cela ne coute pas forcément plus cher de se soigner de manière naturelle. Au contraire… Les plantes sont accessibles à tout un chacun. Une soupe aux orties, par exemple, ou une infusion de romarin dont les bienfaits ne sont plus à démontrer, cela ne coûte pas cher et c’est super facile à faire !
Petite, j’adorais inventer des potions magiques avec les épices de la maison. J’avais confectionné un grimoire dans un vieux livre où je collais des feuilles d’arbres séchés. A l’adolescence, j’expérimentais des recettes de beauté naturelle dans la cuisine de mon père et aujourd’hui, par le biais de santé sauvage je vends des petites mixtures pour prendre soin de soi. Dans un futur proche, mon projet consiste à m’écarter de la ville pour créer un lieu de vie et de partage au cœur de la nature. Je souhaite développer santé sauvage avec des ateliers, des stages, etc. Disons qu’actuellement, je suis encore dans la phase test du projet afin de percevoir sa viabilité.
Aujourd’hui, celle qui se cache derrière « Santé Sauvage » à envie de partager avec toi une recette de potion magique. Un sirop de thym et romarin qui pourra t’aider à prendre soin de toi et de ta gorge dans les coups de froid.
A savoir : Le thym est un puissant antiseptique et anti-inflammatoire. Il t’aidera à soulager et à désinfecter ta gorge. Le romarin est bactéricide, il lutte contre les infections bronchiques et le refroidissement. Le citron est également bactéricide mais il favorisera la conservation de ton mélange et le miel aura une action adoucissante et antiseptique. Ce sirop aidera toute ta famille en cas de toux sèche et de toux grasse, il peut également être utilisé en préventif.
Pour ce faire, tu as besoin de :
- 1 flacon
- 250 ml d'eau
- 2 branches de romarin frais
- 2 branches de thym frais
- 5 cuillères à soupe de miel bio
- le jus d'un citron bio
Il est également possible d’utiliser du thym et du romarin séché. Tu pourras en trouver chez les herboristes de ton quartier.
Commence par porter ton eau à ébullition. Laisse-y ensuite infuser tes branches de thym et de romarin pendant environ 15 minutes. Retire maintenant tes herbes (si besoin, utilise une passoire pour pouvoir enlever les petites feuilles). Tu peux ajouter le jus de ton citron et les 5 cuillères à soupe de miel. Ensuite, remets à nouveau le tout sur le feu et mélange en continu jusqu’à obtenir une texture un peu plus épaisse. La préparation est maintenant finie et il ne te reste plus qu’à la transférer dans ton flacon. Hourra, c’est prêt ! Tu pourras conserver cette potion au réfrigérateur pendant 6 mois.
Illustrations: Annabelle Guetatra