Les recherches en dessin de Pauline Ravier se déploient entre l'organique, le design et l'architecture. Ses couleurs vives et contrastées et le souci qu’elle porte aux formes définissent l’identité visuelle de son travail. Qu'il s'agisse d'illustrer du mobilier, des espaces urbains ou des motifs, elle s'amuse à dessiner en évitant de contourner les formes. Voici notre nouvelle artiste du mois!
Quel est ton processus de création?
En partant d'observations d'éléments extérieurs, du quotidien ou non, je les déforme, les transforme et les adapte à ma manière de faire. C'est à chaque fois une série d'étapes qui se répète: un élément me plaît. Cet élément, je vais l'observer, le dessiner. A force de le dessiner, il se déforme et se met à me ressembler. Il se plie à ma façon de le représenter, que cela soit au niveau des formes comme au niveau des couleurs. J'aime réinterpréter à ma manière des éléments du quotidien et de la nature.
Comment trouves-tu l'inspiration dans ton quotidien?
Je tire des idées chaque jour par l'observation, consciente et inconsciente. Il s'agit pour la plupart du temps de formes appartenant à la nature; en ce moment par exemple, ce sont les coraux. Mais récemment je m'intéressais particulièrement aux arbres et aux formes végétales. L'inspiration vient en voyant. Des éléments architecturaux lorsque je marche dans la rue, des couleurs, des objets du quotidien, des œuvres dans des expositions... Tout peut devenir un sujet d'inspiration.
Quel est ton projet alternatif bruxellois coup de coeur?
1030 BlackWool ! C'est le projet d'une copine qui s'appelle Pauline Dornat avec qui j’ai étudié à La Cambre. Elle cherche à valoriser une laine locale bruxelloise à l'échelle artisanale. Elle met régulièrement en place des ateliers pour apprendre les méthodes de production artisanales. C'est un projet qui vise à rassembler, et mettre en avant des coutumes qui ne doivent surtout pas se perdre !
Photos: Agustina Peluffo