L'illustratrice SOPHIE UNG aime travailler le motif en mélangeant des aspects de différentes cultures et identités qui l’entourent. Elle se nourrit des histoires qu’elle entend, de voyages qu’elle fait, mais aussi de scènes de la vie quotidienne qu'elle témoigne et qui s'imprègnent fort en elle. Ce mois-ci nous vous invitons à explorer l'intensité des dessins de Sophie.
Quel est ton processus de création?
Très souvent, j’ai à l’esprit une image déjà prête que je n’ai plus qu’à reproduire sur le papier. Je vais dessiner des choses que je connais. Je ne m’aventure pas vers l’inconnu. Non pas que je ne sois pas une aventurière mais je pense que mon travail sera plus sensible si je raconte une histoire que j’ai vécu. C’est pourquoi la plupart de mes illustrations parlent du souvenirs et de l’enfance. Mais rien ne m’empêche d’improviser avec les couleurs et les motifs.
La répétition d’une même forme et d’un même motif assure mon équilibre et me procure une sensation de méditation. C’est une sorte de thérapie.
Comment trouves-tu l'inspiration dans ton quotidien?
Je me nourris de tout ce qui s’offre à moi. Je m’inspire de ma famille, mes amis, de Kobokoo mon chat. De personnages issus de la pop-culture. Des papiers peints d’une pièce, des couleurs d’un jardin en fleurs, du motif d’une robe d’été. Des tatouages. Des fresques des monastères bulgares. De la cuisine de mon papa. De l’insouciance de mes neveux. D’un livre ou d’un article de journal. D’un conte chinois. D’un sourire de ma petite sœur. D’un appel de ma maman.
La vie nous donne tout les outils pour ne jamais être en manque d’inspiration... C’est le temps qui nous manque.
Quel est ton projet alternatif bruxellois coup de coeur?
Il y avait un projet dont j’adorais le concept, c’était le Bingo Escabelle. L‘énergie était géniale ! Passer du temps avec les amis, jouer au bingo, découvrir des artistes, des cultivateurs, des créateurs... tout était réuni pour passer un moment agréable et convivial.
J'aime ausi la galerie E2 qui est un lieu culturel et de rencontres où se croisent expositions, artistes, workshop et microéditions.
Photos: Agustina Peluffo