‌‌‌Un potager sur ma terrasse:  Les débuts de la saison 4

 L’histoire en (presque) direct du démarrage d’un potager -bio bien sûr!- sur ma terrasse: de mois en mois, je vous raconterai son installation, mes essais, mes erreurs et réussites. Quel matériel j’utilise, ce que je sème, plante et récolte; comment je fais face aux problèmes: ravageurs et autres maladies; et je m’étalerai sur la satisfaction de produire de beaux légumes comestibles chez soi. Alors on y va, je vous raconte?


 

L'hiver est passé sur le potager !

En mars j'ai fait le bilan : le romarin installé en saison 1 et qui avait végété jusqu'à présent a maintenant trouvé sa place- il est splendide ! (plus de deux ans quand même, la patience est indispensable en jardinage). Les carottes et radis plantés en octobre présentent une magnifique verdure... mais leurs racines sont maigres, donc c'est raté. Sauf que les fanes de ces deux légumes se cuisinent très bien en potages, purées mélangées avec des pommes de terre, ce que je n'ai pas manqué de faire. De même pour la bette aux tiges colorées dont un seul pied a passé l'hiver; sa tige est jaune, donc assez décorative: je cueille les feuilles latérales au fur et à mesure des besoins. J'ai eu aussi quelques fleurons de mâche et deux chicorées italiennes amères. Last but not least, deux tulipes perroquets roses, des narcisses blancs, un pied de souci (calendula) et... une digitale, invitée surprise (j'ai à coeur de mélanger des fleurs à mon potager pour l'esthétique et pour attirer les pollinisateurs, mais je ne sais d'où est sortie cette digitale).

Pour les nouvelles plantations il est important:

1/ de tenir compte des leçons de la saison précédente: absence de tomates à gros fruits, ratage des courgettes, des oignons (ciboules), insuffisance de production des salades à couper; tout cela est donc à revoir. Par contre les tomates cerises jaunes et les rouges oblongues ont bien donné, les épinards, les brocolis, un pied de pommes de terre, la ciboulette, la menthe, le thym aussi. Donc à recommencer!

2/ de pratiquer une rotation: ne pas remettre les mêmes légumes à la même place; mais sur une surface aussi limitée on peut tricher en changeant complètement la terre des bacs.

3/ de faire attention aux associations: les favorables comme les tomates associées au basilic; les défavorables:  par exemple les haricots de toute sorte détestent la compagnie de l'ail, de l'oignon, des radis, des tomates (par contre ils aiment être associés aux betteraves, carottes, laitues). On trouve facilement des tableaux indicatifs dans les (bons) livres de jardinage et sur internet.

4/ de semer et planter aux périodes lunaires favorables, ce qui demande de l'organisation et un bon calendrier: semer en lune montante, planter en lune descendante. Mais attention: la fin d'avril, surtout lorsqu'il fait beau comme cette année n'est pas la bonne période, car les fameux "Saints de glace" des 11, 12 et 13 mai ruineront vos efforts, les jeunes plants ne supportant pas le froid nocturne. Et je dois dire qu'à ma grande honte, et malgré ma connaissance de ce phénomène, j'ai perdu plusieurs plants de cucurbitacés (concombres, courgettes et courges), mis en terre un jour pourtant favorable lunairement parlant.
Heureusement j'en avais encore quelques un en réserve dans des godets de cartons et ils attendent, avec les tomates de plusieurs sortes
le vendredi 29 mai, jour propice selon le calendrier, pour rejoindre leur place sur la terrasse.

5/ de réaliser un croquis du potager avec chaque semis ou plantation en coloriant différemment le nom de la plante suivant la date de plantation, en référence à un calendrier sur lequel on inscrit la date de l'opération et d'autres remarques utiles.
par exemple: radis  laitue  betterave   courgette   tomate jaune   pomme de terre  (croquis)

le 30 avrille 9 mai, le 29 mai  (calendrier)

Astuce #1
Les plantules provenant d'un semis à l'intérieur en mars-avril gagnent à être manipulées le moins possible et pour cela il est bon d'utiliser des pots biodégradables (que l'on peut enterrer). On en trouve bien sûr dans le commerce, mais on peut recourir à un matériau gratuit: les tubes de carton, résidus des rouleaux de papier-toilette, coupés en deux et remplis de terreau pour semis remplissent parfaitement cet office.

Astuce #2 
Si vous éprouvez des difficultés dans vos débuts de jardinière, jardinier, une association est là pour vous aider: il s'agit du réseau des maîtres-maraîchers bruxellois, vous pouvez rejoindre leur groupe Facebook et poser toutes vos questions.


 

Illustrations: Giulia Gallino

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